Focus sur l’assurance chômage de prêt immobilier

Focus sur l’assurance chômage de prêt immobilier

Souscrire une assurance prêt immobilier a de nombreux avantages, tant pour la banque que pour l’emprunteur. Malgré les différentes conditions posées avant la validation d’un prêt, la banque n’est jamais à l’abri d’un imprévu ou d’un sinistre. Et de son côté, l’emprunteur peut avoir des difficultés à rembourser les mensualités s’il perd son emploi. L’assurance chômage entre alors en jeu pour payer une partie de ce que l’emprunteur doit à la banque. Comment fonctionne cette assurance, qui peut en bénéficier et comment y souscrire ?

L’assurance chômage : fonctionnement

Également appelée garantie perte d’emploi, l’assurance chômage d’un crédit immobilier intervient quand l’assuré se retrouve sans emploi. En effet, dans la majorité des cas, les allocations chômage et aides diverses ne suffisent pas à couvrir toutes les dépenses de la famille. Cette dernière est alors stressée à l’idée de se voir saisir les biens par la banque si le salarié ne retrouve pas rapidement un travail.

Si le salarié remplit les conditions d’éligibilité à l’assurance chômage, celle-ci se chargera de payer les mensualités de prêt pendant la période de chômage, en partie ou en totalité. Il est impératif de notifier l’assurance du changement de situation dans les plus brefs délais, soit via un formulaire de déclaration de perte d’emploi, soit via un courrier en recommandé. Le contrat de travail, la lettre de licenciement et une attestation Pôle Emploi remise par l’employeur seront à joindre à cette notification.

Qu’il s’agisse d’une indemnisation partielle ou d’une indemnisation progressive, le montant du remboursement ne permet pas de couvrir plus de 80 % des mensualités. En effet, un montant mensuel maximum est fixé dans chaque contrat. Et bien que l’assurance chômage prend en charge les mensualités durant toute la durée de la recherche d’emploi, elle ne peut être perçue sur plus de 18 ou 36 mois consécutifs.

L’assurance chômage : éligibilité

L’assurance chômage est réservée aux salariés du secteur privé qui disposent d’un Contrat de travail à durée indéterminée (CDI). Les fonctionnaires, travailleurs indépendants, auto-entrepreneurs, commerçants et autres professions libérales ou agricoles ne sont donc pas éligibles. Il en est de même pour les salariés en CDD, ainsi que ceux en période d’essai ou en préavis de licenciement. L’âge est également une condition non négligeable dans la demande de l’assurance chômage. Selon les compagnies d’assurance, il faudra être âgé de moins de 55 ou de 65 ans pour en bénéficier.

Même souscrite, l’assurance chômage ne se déclenchera pas si la perte d’emploi découle de la responsabilité du salarié. Il peut s’agir d’une démission, d’un abandon de poste, d’une rupture conventionnelle, ou d’un licenciement pour faute. Si l’un de ces cas se présente, l’assurance chômage ne couvrira pas les mensualités.

L’assurance chômage : points à prendre en compte avant la souscription

Avant de souscrire un contrat pour l’assurance chômage, il faut considérer quelques points tels que les plafonds, la fréquence et la durée d’indemnisation, ainsi que les délais de carence et de franchise de l’assurance.

Le délai de franchise comprend le temps entre le licenciement du salarié et la mise en place du paiement par l’assurance. Selon le contrat souscrit, l’assuré devra continuer de rembourser lui-même le prêt pour une durée de 3 à 9 mois à partir du moment où il a perdu son emploi.

Entre 6 mois et 1 an après la signature du contrat, l’assuré est livré à lui-même : c’est le délai de carence. S’il se retrouve sans emploi durant cette période, il devra quand même continuer de rembourser son crédit.

Il est, toutefois, à noter que l’assurance chômage n’est pas obligatoire, car les délais de carence et de franchise sont importants. Celles qui sont obligatoires dans la souscription d’un prêt sont la garantie décès ainsi que la garantie Perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA). Les garanties Invalidité permanente totale (IPT) et Invalidité permanente partielle (IPP) s’y ajouteront si le prêt va financer l’acquisition d’un bien résidentiel.

Tout ce que vous devez savoir sur l’assurance Multirisque Habitation

Le contrat d’assurance multirisque habitation ou MRH est un contrat qui permet d’assurer et de protéger le patrimoine familial, dont l’habitation et le mobilier, lorsque le propriétaire ou le locataire est responsable ou victime d’un sinistre naturel ou causé par/à des tiers. Il constitue une offre d’assurance optimale pour votre habitation. Il s’adresse aux entités assurées voulant profiter de plusieurs garanties afin de protéger convenablement leur foyer et celui de leurs proches. Quels sont les points importants à savoir sur ce type d’assurance ?

Que veut dire « assurance Multirisque Habitation » ?

L’assurance multirisque habitation ou MRH est une assurance habitation qui a pour but de faire face aux charges liées à un sinistre affectant votre maison et son contenu. Ce type d’assurance est facultatif pour les propriétaires, mais si vous êtes en situation de copropriété, elle devient une obligation. Les locataires doivent également se soumettre à un contrat d’assurance multirisque habitation quand ils entrent dans un logement. En effet, la loi impose aux locataires de souscrire un contrat d’assurance couvrant les risques locatifs au minimum, car il est possible qu’un incendie ou une explosion endommage totalement l’habitation. Cependant, il est à noter que cette assurance minimum légale n’implique pas la protection de ses biens personnels et sa responsabilité civile en cas de dommages corporels ou matériel causés à un tiers. De ce fait, le contrat MRH couvre les risques auxquels votre logement est exposé ainsi que les personnes qui y vivent.

Quels sont les types de garanties ?

Il existe deux types de garanties qui doivent être pris en compte. Le premier implique les garanties couvrant les dommages aux biens contre l’incendie, le vol, le vandalisme, les dégâts causés par des eaux, ainsi que d’autres causes. Le second concerne la garantie de responsabilité civile qui permet de couvrir une partie des dommages que l’assuré cause à son entourage ou à des tiers. En général, cette garantie est importante pour les personnes habitant dans votre maison dans le cadre des actes de vie privée.

En outre, le contrat comporte certaines garanties obligatoires comme les garanties tempêtes et catastrophes naturelles. Il peut aussi comprendre d’autres garanties non-obligatoires comme les garanties d’assistance par exemple. Ce type de garantie est optionnel, mais il s’avère parfois nécessaire.

Quels sont les points à vérifier avant de signer un contrat d’assurance MRH ?

Le contenu du contrat d’assurance dépend du titre du souscripteur, c’est-à-dire que le contenu est différent si vous êtes propriétaire, locataire ou copropriétaire. Le bâtiment joue également un rôle important dans la définition du contrat, car les mentions dans le contrat dépendent du patrimoine immobilier à assurer : une maison individuelle ou un appartement.

Sachez également que si vous souscrivez des garanties au-delà des obligations, les contrats d’assurance multirisque habitation peuvent être très différents et la facture peut grimper rapidement. De ce fait, prenez du recul et identifiez vos principales exigences et vos besoins, et comparez les offres que les prestataires proposent.

En général, les assureurs prévoient également un plafond de garantie, c’est-à-dire qu’il y a un montant maximal que l’assureur pourra indemniser pour les types de dommages et une franchise, une somme d’argent qui est à la charge de l’assuré en cas indemnisation par l’assureur. Ces conditions sont stipulées dans le contrat. Ainsi, vérifiez que ces points sont bien dans le contrat d’assurance.

Cependant, s’il y a une négligence de la part de l’assuré en cas de sinistre (vous avez laissé la fenêtre ou la porte ouverte par exemple.), il est possible que l’indemnisation soit diminuée, voire même, annulée par l’assureur.